À propos
MYRIAM WETZSTEIN
PHOTOGRAPHIES
Au départ c'est une émotion esthétique pure.
Elle ne doit être parasitée par aucun réflexe ou impératif culturel ( social, scientifique ….)
Pour dépasser les clichés de la carte postale , souvent réalisée quand la nature émeut, je m'efforce de me laisser aller à un rapport plus intime aux sujets , qu'il s'agisse d'arbres, de pierres, de glace, de neige , de sable ...et reçois sans résister leur sensualité pour entrevoir avec respect leur essence propre .
Ce qui ne se voit pas au premier abord , souvent même au second , est alors révélé. J'accueille et je recueille ce qui n'a d'autre intérêt que le regard que je lui porte. C'est le regard qui est créateur .
A travers mes photographies s'exprime une volonté de lâcher prise et , comme le dit Sylvain Tesson « partir rencontrer les dieux dans sa forêt intérieure, lâcher les chevaux de son imagination «
Myriam Wetzstein
Savoir poser son regard
Qui aurait dit que les écorces diffèrent tant ?
D’harmonies de formes et d’harmonies de couleurs.
Qui a vu de si près des troncs ou des pierres ?
Pour cela, il faut savoir poser son regard.
Il faut prendre le temps de voir.
De voir, de juxtaposer, de comparer.
Ce sont parfois des écritures.
Ce sont aussi des tableaux abstraits.
Parfois des œuvres très concrètes.
Ce sont des forces et des formes,
Selon la formule de René Huyghe.
Ce sont des enlacements, des ramifications..
Le tronc de l’arbre est envahi, habité.
Ce sont aussi des intrusions.
Sur la pierre s’incrustent mousses et lichens…
L’érosion et la chimie y apportent aussi leur marque.
L’écorce de l’arbre comme la surface de la pierre disent le temps.
Le curieux cherche des analogies.
Le rêveur se laisse aller au rêve.
L’artiste envie la nature et parfois la jalouse.
L’amateur d’art y voit des tableaux,
Chez tous, l’imaginaire s’impose
Myriam Wetzstein a su poser son regard
On doit lui en savoir gré.
Michel Perrin ethnologue au Collègue de France
"Visions Hichol" est son dernier ouvrage ed Somogy 2014